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Riquet à la Houppe 
 
The Project Gutenberg EBook of Riquet à la Houppe, by Charles 
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Title: Riquet à la Houppe Conte 
Author: Charles Perrault 
Illustrator: G. Ripart 
Release Date: November 18, 2005 [EBook #17098] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK RIQUET À 
LA HOUPPE *** 
 
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RIQUET A LA HOUPPE 
20e Série 
[Illustration] 
COLLECTION PICARD BIBLIOTHÈQUE DES TOUT PETITS 
_________________________________________________________
_____________ 
 
Riquet à la Houppe 
CONTE de Charles Perrault. 
Quatre gravures de G. Ripart 
 
Paris Librairie d'Éducation Nationale A. PICARD et KAAN, Éditeurs 
11, rue Soufflot, 11. 
 
RIQUET A LA HOUPPE 
CONTE 
Il était une fois une reine qui eut un fils si laid et si mal fait, qu'on douta 
longtemps s'il avait forme humaine. Une fée assistait à sa naissance, 
elle assura qu'il aurait beaucoup d'esprit: elle ajouta même qu'il pourrait, 
en vertu du don qu'elle venait de lui faire, donner autant d'esprit qu'il en 
aurait à la personne qu'il aimerait le mieux. 
Tout cela consola un peu la pauvre reine, affligée d'avoir mis au monde 
un si vilain marmot. Il est vrai que cet enfant ne commença pas plus tôt 
à parler qu'il dit mille jolies choses, et qu'il avait dans toutes ses actions 
je ne sais quoi de si spirituel, qu'on en était charmé. J'oubliais de dire
qu'il vint au monde avec une petite houppe de cheveux sur la tête, ce 
qui fit qu'on le nomma Riquet à la Houppe. 
Au bout de sept ou huit ans, la reine d'un royaume voisin devint mère 
de deux filles. La première qui vint au monde était plus belle que le 
jour; la reine en fut si aise qu'elle faillit être malade de joie. La même 
fée qui avait assisté à la naissance du petit Riquet à la Houppe était 
présente, et, pour modérer l'allégresse de la reine, elle lui déclara que 
cette petite princesse n'aurait point d'esprit, et qu'elle serait aussi 
stupide qu'elle était belle. Cela mortifia beaucoup la reine; mais elle eut, 
quelques moments après, un bien plus grand chagrin; car la seconde 
fille qui vint au monde se trouva extrêmement laide. «Ne vous affligez 
point tant, madame, lui dit la fée, votre fille sera récompensée d'ailleurs, 
et elle aura tant d'esprit qu'on ne s'apercevra presque pas qu'il lui 
manque de la beauté. Dieu le veuille! répondit la reine; mais n'y 
aurait-il point moyen de faire avoir un peu d'esprit à l'aînée, qui est si 
belle?--Je ne puis rien pour elle, madame, du côté de l'esprit, lui dit la 
fée; mais je puis tout, du côté de la beauté; et, comme il n'y a rien que 
je ne veuille faire pour votre satisfaction, je vais lui donner pour don de 
pouvoir rendre beau ou belle la personne qui lui plaira.» 
A mesure que ces deux princesses devinrent grandes, leurs perfections 
crurent aussi avec elles, et on ne parlait partout que de la beauté de 
l'aînée et de l'esprit de la cadette. Il est vrai que leurs défauts 
augmentèrent beaucoup avec l'âge. La cadette enlaidissait à vue d'oeil, 
et l'aînée devenait plus stupide de jour en jour. 
Quoique la beauté soit un grand avantage, la cadette l'emportait presque 
toujours sur son aînée, dans toutes les compagnies. D'abord on allait du 
côté de la plus belle, pour la voir et pour l'admirer; mais bientôt après 
on allait à celle qui avait le plus d'esprit, pour lui entendre dire mille 
choses agréables. 
L'aînée, quoique fort stupide, le remarqua; et elle eût donné sans regret 
toute sa beauté pour avoir la moitié de l'esprit de sa soeur. La reine ne 
put s'empêcher de lui reprocher plusieurs fois sa bêtise: ce qui pensa 
faire mourir de douleur cette pauvre princesse.
Un jour qu'elle s'était retirée dans un bois pour s'y plaindre de son 
malheur, elle vit venir à elle un petit homme fort laid et fort 
désagréable, mais vêtu très magnifiquement. C'était le jeune prince 
Riquet à la Houppe, qui, ayant beaucoup remarqué ses portraits qui 
couraient par tout le monde, avait quitté le royaume de son père pour 
avoir le plaisir de la voir et de lui parler. Ravi de la rencontrer ainsi 
toute seule, il l'aborde avec tout le respect et toute la politesse 
imaginables. S'étant aperçu, après lui avoir fait ses compliments, qu'elle    
    
		
	
	
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